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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 19:31

En Afrique, les grandes exploitations minières ont rapporté d’importants profits aux sociétés étrangères mais peu aux populations locales.Pubiez Ce Que Vous Payez (PCQVP) est une coalition mondiale de la société civile qui aide les citoyens des pays riches en ressources naturelles à tenir leurs gouvernements responsables de la gestion des revenus issus des industries pétrolière, gazière et minière. Les sommes générées par l’extraction de ressources naturelles représentent une source importante de revenus pour les gouvernements de plus de cinquante pays en voie de développement. Lorsque ces revenus sont gérés correctement, ils peuvent servir de base à la réduction de la pauvreté et encourager la croissance et le développement économiques, plutôt que de nourrir la corruption, le conflit et la division sociale. PCQVP travaille avec des groupes de la société civile dans près de 60 pays. Ensemble, ils militent pour la publication obligatoire des paiements effectués par les compagnies ainsi que des dividendes issus des secteurs pétrolier, gazier et minier, encaissés par les gouvernements. La coalition réclame également la publication des dispositions d’octroi de licence et des contrats de l’industrie extractive. Le Fond Monétaire International (FMI) qualifie les pays de riches en hydrocarbures et /ou ressources minérales sur la base des critères suivants : (i) la proportion moyenne de revenus fiscaux issus des hydrocarbures et/ou des ressources minérales par rapport au total des revenus fiscaux est d’au moins 25 pourcent pour la période de 2000 à 2005, ou (ii) une proportion moyenne de la recette des exportations d’hydrocarbures et/ou de ressources minérales représente au moins 25 pourcent de la totalité de la recette des exports pour la période de 2000 à 2005. L'ITIE est un processus fondé sur un volontariat qui se veut gagnant-gagnant. l'avantage pour les pays hôtes serait que l'ITIE favorise une image plus saine pour attirer les investissements étrangers. Actuellement, les pressions internationales pur une bonne gouvernance et la transparence s'intensifient. La Société financière internationale (SFI) affirme ne plus investir dans un projet qu'après en avoir évalué les risques associés à la gouvernance et à la transparence, et elle exige en outre la divulgation des revenus par les pays d'accueil. Le congrès américains vient d'adopter en ce juillet 2010 une loi pour mettre fin au secret dans le secteurs du pétrole, du gaz, et de l'industrie minière, pour plus de 90% des compagnies opérant au niveau international et la plupart des sociétés minières internationales. Ces sociétés seront tenues de divulger les paiements pour l'extraction du pétrole, du gaz et de minéraux sur la base pays par pays et par projet. Cela inclut non seulement les entreprises américaines, mais aussi de nombreuses entreprises étrangères, comme Shell et BP (British Petrolum) ainsi que les entreprises des marchés émergents comme la Chine, l'Inde, le Brésil et la Russie. Dans ce contexte de pression accrue pour la transparence, les pays riches en ressources minérales, paradoxalement pauvres et grands demandeurs d'aide financière internationale, sont amenés et même obligés de se mettre au pas. L'ITIE est fortement encouragée par le FMI et la Banque Mondiale qui conditionnent leur aide économique aux pays nécessiteux, à une plus grande transparence dans leurs transactions. En fait les pays en développement qui adhèrent à l'ITIE peuvent obtenir un financement auquel il n'auraient pas accès autrement, puisqu'envoyant par ce faire aux institutions financières internationales et aux investisseurs un signal clair que leur gouvernement s'est engagé à renforcer la transparence et l'obligation de rendre des comptes naturelles et indiquant ainsi que leur pays est digne de confiance e qu'ils peuvent, y investir. Certains analystes font ainsi le lien entre cette ouverture à une indispensable bouffée d'oxygène financier et le risque d'étranglement financier à court terme que courait le Cameroun du fait de sa non atteinte à l'époque du point d'achèvement de l'initiative PPTE qui permettait un certain nombre de facilités dont avait et a encore besoin le pays.

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